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L’année 2020 a été marquée par la survenue de deux confinements particulièrement impactant pour l’économie française. Dans cette période d’incertitude, il est essentiel de s’interroger sur les évolutions du monde du travail. Entre reprise économique rapide et chômage de masse, les économistes demeurent dans l’incertitude. Vous souhaitez connaître la situation actuelle de l’économie et les pistes probables ? Cet article fait le point sur la question.
Les études statistiques produites par l’INSEE s’intéressent à différents critères permettant d’analyser l’état actuel de l’économie française.
Cet indicateur est intéressant puisqu’il concerne le pouvoir d’achat des ménages. En effet, une inflation trop forte constitue une perte sèche de pouvoir d’achat et vient donc réduire la consommation des ménages.
À ce titre, l’année 2020 demeure une année sans réelle inflation. Les prix sont alors restés globalement stables. Les années 2018 et 2019 ont été plutôt marquées par une hausse des prix située entre 1 et 2 %.
Cette inflation faible, voire nulle, ne vient donc pas altérer le pouvoir d’achat des ménages et ne crispe pas davantage la consommation en France.
En temps normal, un arrêt brutal de l’économie aurait dû provoquer une hausse nette et sensible du chômage. En France, le nombre de personnes en recherche d’activité est resté stable du fait des aides versées aux entreprises et du dispositif du chômage partiel.
Néanmoins, cet effet en trompe-l’œil commence à s’estomper. Ainsi, l’INSEE a constaté une baisse continue du taux de chômage depuis le premier trimestre 2018. Nous étions alors passés d’un taux de 9,3 % à 7,1 % à l’issue du deuxième trimestre 2020.
Depuis le troisième trimestre 2020, le taux de chômage commence, à nouveau, à augmenter. Il est désormais évalué à 9 %, soit le niveau affiché deux ans plus tôt. Cette augmentation concerne, ce qui reste préoccupant, plutôt les classes d’âge situées entre 25 et 49 ans. Or, comme nous allons le voir plus bas, le confinement va pénaliser, à long terme, des secteurs employant des profils plutôt jeunes.
Les entreprises françaises ont connu un réel trou d’air durant le premier confinement. Néanmoins, le 3e trimestre 2020 a permis un effet de rattrapage. Ainsi, de nombreux indicateurs semblent plutôt positifs du côté des entreprises :
À priori, ces chiffres semblent plutôt indiquer une bonne résistance des entreprises françaises. Cet état de fait peut alors réduire les risques d’un chômage de masse.
Le second confinement, en France, a été relativement moins impactant pour l’économie que le premier épisode de mars. Toutefois, ces effets ont été particulièrement différents d’un secteur à un autre.
Ainsi, le second confinement du mois de novembre a été rude pour les entreprises de restauration, d’hôtellerie, des loisirs ou du tourisme. Le secteur culturel, avec la fermeture des musées, théâtres, cinémas, etc., souffre également comme l’ensemble des entreprises de l’événementiel.
À l’issue de ce panorama rapide, il convient alors de souligner qu’il s’agit de secteurs employant de nombreux profils jeunes. À titre d’exemple, la moyenne d’âge des salariés dans la restauration est d’un peu plus de 33 ans. Ce chiffre tombe même à 28 ans dans le secteur de la restauration rapide. La part de profils jeunes est également très importante dans les domaines de la culture et de l’événementiel.
Ainsi, la crise économique qui vient risque d’être particulièrement ciblée sur la jeunesse. En effet, à cette hausse du chômage s’ajoute un nombre important d’étudiants qui ne parviennent pas à trouver de lieux de stage ou d’alternance. En dernier ressort, la réalisation de cours à distance peut altérer la bonne assimilation des connaissances. Le distanciel ne permet pas toujours d’approfondir les notions les plus utiles.
Ainsi, dans l’état actuel des choses, la situation semble plutôt défavorable aux jeunes, qu’ils soient actifs ou étudiants. Leur insertion ou ré-insertion dans le marché du travail risque d’être difficile et semée d’obstacles divers. Néanmoins, le tableau n’est pas entièrement noir pour cette catégorie de la population.
Toutefois, nous ne verrons les effets économiques de second confinement qu’au terme du premier trimestre 2021.
Dans ce contexte, il est utile de s’interroger sur les évolutions possibles. Les économistes retiennent trois scénarios :
Le premier confinement n’a pas provoqué, en France, un chômage de masse. Néanmoins, les effets du second confinement pourraient être plus importants même si l’économie a connu moins de restrictions. Toutefois, de nombreux indicateurs montrent une capacité de rebond et de résistance importante des entreprises françaises.