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Développement durable : qu’est-ce que la finance à impact ?

Développement durable : qu’est-ce que la finance à impact ?

Le développement durable est désormais un objectif qui traverse de nombreuses entreprises. Ces dernières repensent leurs activités afin de limiter leur impact sur l’environnement. Sous-branche de la finance durable, la finance à impact arrive en France. Vous êtes consultant indépendant et vous souhaitez identifier les opportunités de la finance à impact ? Notre article fait le point, pour vous, sur la question.

L’émergence de la finance durable

La finance durable est une approche des investissements qui ne se focalise pas uniquement sur la rentabilité. En effet, l’indicateur de rentabilité est souvent perçu comme étant court-termiste.

Ainsi, certains organismes essaient de promouvoir une autre manière d’investir et d’agir sur les marchés financiers. L’objectif est d’intégrer des critères de durabilité, sociaux et environnementaux, sur l’évaluation des investissements.

La finance durable se matérialise, en règle générale, par le dispositif de l’Investissement Socialement Responsable (ISR). Les ISR sont soumis à labellisation dont la réforme est actuellement en cours. Avec les ISR, il s’agit d’intégrer, dans ses placements financiers, des critères sociaux et environnementaux, tels que :

  • Permettre un meilleur accès à l’éducation ;
  • Favoriser l’emploi de personnes en réinsertion professionnelle ;
  • Accompagner des actions d’égalité femmes-hommes ;
  • Réduire la consommation de ressources et d’énergie ;
  • Développer les sites de production d’énergies renouvelables.

Cette finance durable s’inscrit dans l’ensemble des actions de lutte contre le dérèglement climatique. Sous-catégorie de la finance durable, la finance à impact souhaite prolonger ces objectifs en allant plus loin dans la réorientation des investissements.

Les contours de la finance à impact

La finance à impact souhaite aller au-delà des investissements éco-responsables ou socialement responsables. Il ne s’agit pas seulement d’intégrer d’autres critères que la rentabilité. L’objectif est de faire en sorte que les investissements aient un impact positif sur la société tout en assurant un retour sur investissement positif.

Ainsi, l’approche semble évoluer puisque l’idée n’est pas nécessairement de limiter l’impact des investissements classiques. Avec la finance à impact, l’investissement doit obligatoirement être positif. Il convient de souligner que le concept de finance à impact est relativement récent. En effet, les actifs entrant dans ce cadre ne représentent que 4 milliards d’euros contre 469 milliards pour les ISR.

La finance à impact porte, en elle, l’objectif de transformer l’écosystème économique en développant, indirectement, des projets utiles socialement. Plus que soutenir des organismes associatifs ou caritatifs, la finance à impact cherche à mobiliser l’épargne disponible pour répondre aux grands problèmes actuels. Son déploiement va alors avoir des conséquences multiples pour le monde de l’entreprise comme pour les consultants indépendants.

Finance à impact : les opportunités pour les consultants indépendants

La finance à impact en particulier, et la finance durable en général, porte de nombreuses opportunités à saisir pour les consultants indépendants. Tour d’horizon des nouvelles missions qui vont probablement émerger du fait de l’évolution des besoins, des mentalités et de la législation.

L’organisation de sessions de formation

De nombreuses entreprises vont avoir besoin d’identifier et de mieux connaître les sujets de la finance durable dans un laps de temps réduit. Ainsi, les consultants indépendants plutôt spécialisés dans la Finance vont pouvoir concevoir des modules de formation.

Les dirigeants d’entreprise et les cadres à responsabilité n’ont pas toujours le temps de consulter toute la documentation sur un sujet. Pour proposer une session de formation, il est donc nécessaire de pouvoir mettre en application les points suivants :

  • La clarté et la pédagogie. Il ne suffit pas seulement de simplifier un sujet ou de le rendre accessible. En effet, il est souvent nécessaire d’assimiler parfaitement toutes les notions d’un sujet pour les rendre intelligibles.
  • La hiérarchisation de l’information. Les entreprises clientes ne voudront pas d’un cours magistral sur la finance durable. Il est donc crucial de savoir sélectionner les bonnes informations pour que la formation retienne leur attention.
  • La synthèse. Un bon formateur doit être en mesure de proposer une synthèse du contenu de sa formation. Ces éléments peuvent être co-construits avec les participants afin que ce compte-rendu soit utile aux salariés de l’entreprise cliente.

 

L’adaptation légale et la veille réglementaire

La finance durable et la finance à impact font désormais partie des nouvelles priorités du Ministère de l’Économie en France. Bien souvent, cette volonté politique finit par se traduire par l’adoption de nouvelles normes, renouvelant le cadre réglementaire. Ainsi, de nombreuses d’entreprises risquent d’être impactées par la mise en œuvre de ces nouvelles dispositions. Le rôle d’un consultant indépendant est alors double :

  • Réaliser une veille réglementaire. Il s’agit de décortiquer les débats et projets de loi afin d’identifier ce qui va réellement changer. Il est nécessaire de bien connaître l’existant pour bien comprendre ce qui évolue.
  • Concevoir des réponses commerciales. Il s’agit du cœur de la mission : proposer des prestations permettant une adaptation à la nouvelle réglementation.

Pour ces missions, la maîtrise du Droit est essentielle. A noter que cette offre peut se concevoir avec des ingénieurs web. Ces derniers peuvent proposer, en effet, des logiciels qui s’adaptent automatiquement à la nouvelle réglementation.

Le consulting “durable”

Enfin, la troisième et dernière catégorie de nouvelles missions émergentes va sûrement concerner le métier de consultant. Le consulting dit “durable” va se développer autour des axes suivants :

  • Identifier les projets durables financièrement intéressants ;
  • Conseiller et sélectionner les projets pour ses clients ;
  • Assurer la gestion d’un patrimoine d’actifs “durables”.

Pour y parvenir, le consultant doit avoir une solide culture du développement durable, des technologies vertes, des énergies renouvelables et de leurs perspectives d’évolutions. En effet, ce dernier point est important car un secteur peut être faiblement rentable pendant plusieurs années et devenir central en peu de temps. Les logiques de rentabilité à court terme sont donc à repenser.

Par ailleurs, l’émergence et la structuration de la finance à impact vont générer des AMI (Appels à Manifestation d'Intérêt). Les entreprises vont avoir, également, besoin d’accompagnement pour construire les dossiers et les projets entrant dans ce cadre.