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Les enjeux de responsabilité environnementale commencent à se généraliser dans le monde professionnel. Vous souhaitez en connaître davantage sur la question afin de mettre en œuvre un plan stratégique éco-responsable ? Notre article fait le point, pour vous, sur la question.
L’éco-responsabilité est encadrée légalement par un certain nombre de dispositions en France. Ces démarches se retrouvent plus communément sous le sigle RSE pour Responsabilité Sociétale des Entreprises. Ainsi, pour le volet professionnel, la norme ISO 26000 vient appuyer les actions des entreprises en faveur de l’environnement.
D’un point de vue réglementaire, le Code Civil apporte des éléments aux entreprises. En effet, selon l’article 1833, une société doit prendre en compte les enjeux du développement durable. Cet article est complété par l’article 1835 qui autorise les entités professionnelles à se doter de grands principes généraux et d’une raison d’être.
La RSE constitue un changement de paradigme en entreprise où la seule quête de la rentabilité n’est plus l’ultime et l’unique objectif. Il s’agit alors, souvent, de plus qu’un simple supplément d’âme. La création même de certaines entreprises va se justifier à partir de motifs environnementaux.
La RSE concerne toutes les entreprises, car chaque entité exerce des activités qui ont un impact sur l’environnement. Les professionnels indépendants peuvent également adopter un certain nombre d’engagements. Au-delà des logiques marketing à destination des clients, l’éco-responsabilité va permettre de transformer l’entreprise et de l’adapter plus facilement aux enjeux actuels du marché.
Les démarches éco-responsables permettent, de plus en plus, d’apporter un avantage concurrentiel aux entreprises qui les mettent en œuvre. À ce titre, l’éco-responsabilité ne vient pas uniquement réduire les dépenses énergétiques. En effet, l’entreprise va alors engager des projets qui nécessitent la participation active des salariés. Ces derniers vont pouvoir exprimer leur créativité et se sentir plus proches de leur entreprise.
Les professionnels indépendants peuvent, dans certaines situations, participer aux démarches environnementales menées par des structures partenaires. Ainsi, certains professionnels s’investissent dans les projets éco-responsables de leur incubateur, de leur espace de coworking ou dans le lieu qui accueille leurs événements de networking.
La France, que ce soit par le truchement de la consommation des particuliers ou par l’évolution des activités professionnelles, montre une appétence pour les enjeux du développement durable. Il s’agit d’une prise de conscience, de plus en plus forte, des différents agents économiques.
Cette évolution se traduit également dans les chiffres. L’INSEE évalue ainsi à 31,6 milliards d’euros la valeur ajoutée des activités environnementales en 2017. Près de la moitié de ces activités concernent les emplois directement en lien avec la protection de l’environnement.
Ce secteur, comprenant plus de 500 000 emplois en équivalent temps plein, progresse continuellement depuis plusieurs années. Les formations qualifiantes se multiplient et les débouchés deviennent de plus en plus nombreux. En effet, l’agriculture se convertit de plus en plus aux méthodes de productions biologiques, les travaux publics s’ouvrent aux enjeux de rénovation énergétique et le traitement des déchets et eaux usées reste une mission centrale des collectivités.
Cette transition environnementale concerne également les petites entreprises et les professionnels indépendants. Dans la partie suivante, nous allons aborder les différents points permettant d’engager une démarche d’éco-responsabilité, quel que soit son secteur d’activité.
Le déploiement d’une stratégie éco-responsable pour son activité nécessite la mise en œuvre d’un plan d’action structuré en plusieurs étapes.
Le point de départ d’une démarche d’éco-responsabilité se construit toujours avec comme base de travail un bilan carbone actualisé et détaillé. Ce bilan carbone se compose d’informations essentielles concernant l’impact en termes de GES (Gaz à Effet de Serre) des différentes branches d’une activité. Ce document comporte plusieurs avantages non négligeables :
Le bilan carbone va permettre de savoir où agir en priorité. La suite de la démarche d’éco-responsabilité d’une activité concerne donc la réalisation d'un plan d’action. Ce document doit faire figurer les éléments suivants :
Cette dernière partie est la plus complexe. En effet, il s’agit, pour les professionnels concernés, de se confronter au réel. Il convient alors d’adapter les mesures, d’engager des négociations ou de réaliser des compromis. Néanmoins, c’est ce travail de rapprochement des divergences qui permet de créer une culture commune et donc, in fine, de favoriser les projets futurs.