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La crise sanitaire a bousculé les prévisions sur le marché de l’emploi en France pour les prochaines années

Aujourd’hui, la branche professionnelle de l’informatique demeure tendue en France. Dans les huit prochaines années, elle devrait continuer à l’être. Toutefois, cette activité créera quelque 100 000 emplois en plus d’ici la fin de la décennie. Tout au long de cette dernière, l’IT restera un secteur dynamique et attractif pour les talents de demain.

La direction des statistiques du ministère du Travail en France, la Dares, vient de publier un nouveau rapport sur le secteur IT. Un document mettant en perspective l’effet de la pandémie de SARS-CoV-2 sur divers scénarios prévisionnels.

Durant la crise sanitaire, explique l’organisme, la filière du digital a été énormément mobilisée avec le télétravail. Sans parler du recours aux outils numériques de collaboration. Selon la Dares, les prospectives tendent vers l’ouverture de 20 000 emplois supplémentaires dans les prévisions post-Covid. Ceci, comparativement à un scénario d’avant-crise. Un contexte qui profiterait aux consultants IT. Pour en profiter, ces derniers peuvent travailler en Portage salarial informatique, un dispositif mélangeant salariat et entrepreneuriat.

L’insuffisance de talents IT pourrait s’amplifier

Dans son rapport, la Dares s’est également exprimée sur les difficultés d’embauche dans le domaine de l’informatique. Elle prévient que durant les huit prochaines années, celles-ci pourraient s’aggraver. Aujourd’hui, les spécialistes en codage ou en cybersécurité manquent déjà sérieusement sur le marché de l’emploi.

La problématique de l’apprentissage est donc soulevée par l’organisme ministériel. Ce dernier suggère d’améliorer les disciplines de formation professionnelle continue/initiale afin d’être plus intéressantes. Son objectif : apaiser la pénurie. Néanmoins, il admet qu’attirer les travailleurs déjà en poste peut se révéler insuffisant. Et d’appuyer que, faire appel à des chômeurs et des jeunes novices en les formant sera certainement nécessaire. Dans ce cadre l’on peut mentionner diverses initiatives à l’instar d’Ada Tech School, de 42 ou de l’école Simplon.

En appui à ce document, une autre enquête de Gartner montre les problèmes des employeurs à sélectionner leurs postulants. Et ce, une fois qu’ils ont été engagés. L’entreprise spécialisée dans le consulting a réalisé son étude auprès de 1 755 experts IT provenant de 40 pays. Le tout sur un total de 18 000 employés. À l’échelle du globe, 29,1 % des salariés de cette filière souhaitent continuer à collaborer avec leur société. Pour l’Europe, ce pourcentage s’établit à 38,8 %.

Les métiers de l’IT devraient conserver leur attractivité en 2030

Pour pallier ce problème, Gartner observe que des politiques d’emploi axées sur l’humain et plus souples peuvent :

[…] Réduire l’attrition et augmenter les performances.

Le vice-président du cabinet de conseil, Graham Waller soutient que :

Les DSI qui adoptent une conception du travail centrée sur l’humain embaucheront, conserveront et surpasseront ceux qui reviennent aux paradigmes de travail de l’ère industrielle.

En outre, le rapport de la Dares contient une nouvelle positive pour le domaine du digital. Il révèle que jusqu’en 2030, ce dernier devrait demeurer extrêmement attractif. En témoigne le palmarès des 10 filières où la création d’emploi devrait être la plus importante d’ici huit ans. Dans ce classement, les professions dites de services aux entreprises occupent la deuxième place. À noter que parmi celles-ci figurent les métiers relatifs à l’ingénierie.

Dans ce cadre, les fonctions d’ingénieurs de l’informatique devraient contribuer à la production de 115 000 postes additionnels pour 2030. Comparativement à 2019, une augmentation de 26 % peut être envisagée. Dans ce secteur, 190 000 nouveaux postes devront au total être créés pour rattraper les 75 000 départs à la retraite.