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Le portage salarial correspond à une organisation du travail apportant beaucoup de flexibilité aux professionnels qui y recourent. En règle générale, les professionnels experts quinquagénaires plébiscitent ce type de contrat pour leur fin de carrière. Cela leur permet d’organiser plus facilement leur journée. Néanmoins, de plus en plus de jeunes professionnels se tournent vers les contrats de portage. On assiste alors à l’émergence d’une nouvelle génération prête à travailler, toute sa carrière durant, en portage salarial. Eléments d’explications…
Les nouvelles générations entrantes ont une perception différente du travail. On les retrouve souvent sous le qualificatif de génération Z. La lettre « Z » étant utilisée pour faire référence au terme « zappeur ». Certains professionnels se définissent, d’ailleurs, comme des « slasheurs ». Le basculement d’un emploi à un autre ou d’une casquette professionnelle à une autre, devient peu à peu la norme.
Un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) datant de septembre 2019 montre d'ailleurs une fracture au sein de cette génération Z. Ainsi, les jeunes issus de milieux populaires restent globalement attachés au CDI. Ce contrat est perçu comme une protection forte dans un monde professionnel incertain. A contrario, les jeunes « acteurs volontaires du changement » recherchent davantage un emploi en lien avec leurs aspirations.
Une partie de la jeunesse se sent donc prête à vivre une carrière professionnelle plurielle. La solidité du contrat ne faisant pas partie des critères principaux dans la mesure où l’objectif reste de vivre une multiplicité d’expériences. Cette jeunesse demeure très mobile et se sent en mesure de travailler dans une autre région, voire à l’étranger pendant plusieurs années. Néanmoins, cette génération Z peut accepter un CDI, sans pour autant exclure de le quitter. Ainsi, les démissions sont logiquement plus fréquentes auprès d’une jeunesse très mobile et sans attaches territoriales.
Il convient, d’ailleurs, de noter que les jeunes sont relativement peu nombreux sous le statut indépendant. L’INSEE ne comptabilise, à ce titre, que 2,7 % des 15-24 ans avec ce statut contre 97,3 % ayant un statut salarié. La génération slasheur se compose donc de professionnels qui cumulent les différentes formes de salariat plutôt qu’un mouvement basé sur l’entrepreneuriat indépendant.
Le portage salarial comporte, comme atout principal, des protections et des libertés nouvelles pour les salariés concernés. En effet, il ne s’agit pas, à proprement parler, de salariat ni d’entrepreneuriat. Signer un contrat en portage salarial permet donc de se situer au confluent de ces deux formes de travail en entreprise. Ainsi, pour un nombre conséquent de professionnels, le portage salarial apparaît alors comme un contrat très flexible. Cette flexibilité trouve aussi des équivalents auprès de la société de portage salarial.
Un consultant en portage salarial perçoit donc une rémunération en fonction du volume de clientèle qu’il peut être amené à générer. Les honoraires de ses prestations ne lui reviennent pas directement et « transitent » donc via la société de portage salarial employeuse. La flexibilité est alors double, autant pour le consultant que pour la société de portage salarial :
En d’autres termes, le portage salarial apporte une sécurité juridique et comptable au consultant en portage salarial sans mettre en difficulté la société employeuse.
Il est essentiel de prendre en compte le fait que le portage salarial soit, au départ, un statut temporaire. Il s’agissait de répondre au chômage des cadres en leur proposant des missions flexibles et non engageantes pour les entreprises. La fin des années 2000 a connu la montée du freelancing et de nombreuses entreprises se sont habituées à recourir à des prestataires sur des missions ponctuelles. Il convient aussi de rappeler que les missions, en portage salarial, peuvent aller jusqu'à 3 ans maximum par entreprise.
Dans ce contexte, de plus en plus de consultants n’hésitent plus à faire carrière en portage salarial. Il est nécessaire, néanmoins, d’éviter les erreurs suivantes :
Lorsque l’on souhaite commencer en portage salarial, il existe deux voies différentes :
Il convient également de préciser que les sociétés de portage salarial peuvent avoir des réseaux et des contacts avec des entreprises de travail temporaire. Ces dernières alimentent alors la société de portage en offres régulières à destination de consultants experts. Le choix de la bonne entreprise de portage salarial est loin d'être anodin si l'on souhaite construire sa carrière sur le long terme.