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Millennials : des entrepreneurs nés

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Les Millennials sont une génération d’individus qui dispose de ses propres codes et besoins. Être entrepreneurs et diriger des projets font partie de leur quotidien. Appelés également Génération Y, les Millennials ont grandi avec Internet et la révolution numérique. Analyse sur cette catégorie ancrée dans le digital et l’entrepreneuriat.

Les Millennials, qu’est-ce que c’est ?

 

Les Millennials sont également dénommés Génération Y et représentent la génération née entre le début des années 1980 et les années 2000. Cette génération a connu, en grandissant, l’arrivée des premiers réseaux Internet, du téléphone portable, des jeux vidéos et des réseaux sociaux. Néanmoins, il ne s’agit pas uniquement d’une génération marquée par les innovations technologiques. Les Millennials portent des valeurs culturelles fortes, tournées autour de la prise en main de son destin, l’entrepreneuriat (souvent individuel), la quête de sens au travail ou l’horizontalité dans la décision. Les Millennials apparaissent comme plus optimistes que leurs aînés malgré les grandes difficultés auxquelles ils sont confrontés.
 

 

Cette génération est située, selon les sociologues, après la génération X et celle des Baby-boomers (après la Seconde Guerre Mondiale). La Génération X est un terme inventé par Douglas Coupland dans un roman du même nom. Il s’agit de personnes qui ont vécu des remises en cause du modèle économique occidental et se sont montrées critiques de la société de consommation.
Les Millennials semblent avoir digéré ces critiques sociétales et économiques pour les traduire dans leur quotidien : un refus des crédits immobiliers, des jobs alimentaires, d'occuper le même emploi toute sa vie et nous pourrions même rajouter un refus du burn-out comme du bore-out (l’ennui au travail).

Une génération plus active et créative dans l’entrepreneuriat

Les Millennials disposent d’une facilité à créer et entreprendre, y compris travailler sur des microprojets. Ces idées d’entrepreneurs peuvent germer au sein de leurs écoles, du campus universitaire, d’une association ou même à l’intérieur de l’entreprise qui les embauche. Ils se définissent parfois comme des « slasheurs », c’est-à-dire des professionnels ayant plusieurs métiers à la fois.

Les logiques ascendantes, « bottom up », font partie de la culture des Millennials. La base doit pouvoir s’exprimer et proposer de nouveaux projets. L’exécution pure et simple des tâches est rejetée au profit de missions transversales et coopératives. Cette génération veut bouleverser les codes et créer des projets nouveaux autour d’acteurs qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble.
La Génération Y accorde une grande valeur à la diversité et la considère comme une richesse, dans la vie sociale comme dans la vie professionnelle. Leur créativité entrepreneuriale provient, sans doute, de ce mélange et cette confrontation à l’autre. La Génération Y voyage davantage que leurs aînés et rencontre d’autres cultures et ont par conséquent, d’autres rapports au monde.

Les évolutions françaises du marché de l’emploi

La situation de l’emploi et des salariés s’est dégradée, en France, par rapport aux Trente Glorieuses. Cette période, comprise entre 1945 et 1973, est un moment de forte croissance économique et de chômage quasiment nul. Si la Génération X a subi de plein fouet le retournement économique du milieu des années 70, la Génération Y a grandi dans cette réalité professionnelle. Les emplois sont plus difficiles à obtenir, les CDI se font plus rares et les burn-out augmentent.

Le salariat montre trop de limites pour une génération de Millennials, éduquée et diplômée, qui aspire à autre chose. Parmi les principales critiques adressées au salariat, nous pourrions retenir les éléments suivants :
  • La demande, de plus en plus importante, de soumission à une hiérarchie jugée peu compétente et innovante.
  • Le manque d’évolutions professionnelles, avec des tâches répétitives, des rémunérations bloquées et des promotions inexistantes.
  • L’incapacité à agir sur la stratégie de l’entreprise ainsi que penser de nouvelles offres à destination d’une clientèle qui évolue.
  • L’absence de garanties dans la durée, avec des contrats courts qui s’enchaînent, des licenciements abusifs et une pression du résultat.

Génération Y : le rêve d’être entrepreneur

La Génération Y s’est donc tournée vers l’entrepreneuriat autant par envie que par nécessité. Par ailleurs, la création en 2008 du statut d’autoentrepreneur a facilité l’émergence d’une génération d’entrepreneurs. L’encadrement du portage salarial s’est fait la même année.
Pôle Emploi s’ouvre également aux entrepreneurs. Certains créateurs d’entreprises peuvent percevoir des allocations au titre du chômage y compris après une démission. D’autres dispositifs, comme l’ARCE ou l’ACCRE , permettent de bénéficier d’exonérations de charges et d’un capital de départ. Les souplesses et les simplifications apportées à l’entrepreneuriat apparaissent comme une réponse au marché bloqué de l’emploi et aux souhaits profonds d’une jeunesse pleine de projets.

Ces entrepreneurs utilisent les réseaux sociaux comme des territoires de prospection commerciale et mettent en avant leur personnalité, leur vie privée, leurs rencontres et leurs voyages à des fins de marketing. Il s’agit du personal branding où on est soi-même le produit. Cette stratégie de communication permet à des jeunes de se faire une place et d’attirer une clientèle en quête de profils innovants.

Devenir entrepreneur grâce au portage salarial

Les Millennials n’apparaissent pas nécessairement comme une génération qui accepte la précarité et une baisse du niveau de vie. Leurs deux souhaits principaux restent l’accès à une sécurité financière tout en disposant d’une liberté professionnelle. Les changements de voies professionnelles sont évoqués comme des possibilités réelles, même lorsqu’il s’agit d’emplois très bien rémunérés.
Le portage salarial est une forme de contrat qui combine les aspects positifs du salariat et de l’entrepreneuriat. Le salarié porté s’occupe de démarcher seul sa clientèle et la société de portage salarial se charge de l’ensemble des missions administratives et comptables. Les clients paient leurs factures directement à la société de portage, ce qui réduit les risques d’impayés et le salarié porté perçoit des rémunérations mensuelles avec un bulletin de paie. Les missions, comme les clients, se renouvellent au gré des envies et des besoins.
Initialement conçu pour les seniors expérimentés, le portage salarial séduit de plus en plus de jeunes (principalement de la Génération Y) experts en ingénierie informatique, stratégie digitale ou en graphisme web. Leurs compétences sont recherchées par des entreprises, détenues par des individus des générations précédentes, qui n’ont pas grandi avec la révolution digitale.
Nul doute que cette génération Y a encore des choses à apporter aux entreprises comme au reste de la société.