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Google aurait violé le droit pour conserver le monopole de son magasin d’applications

Google

Ces dernières années, Google aurait dissuadé plusieurs acteurs logiciels de mettre en place des marchés alternatifs à son Play Store. La multinationale aurait réalisé un investissement massif afin de soutenir cette stratégie. L’existence d’une telle pratique antitrust a été divulguée par Epic Games, qui a livré une bataille juridique contre l’entreprise.

Epic Games mène en ce moment une procédure judiciaire visant Google. Sa célèbre franchise Fortnite a été supprimée du Play Store après qu’il a essayé d’imposer sa propre solution de paiement. Toute transaction doit en effet d’habitude être effectuée à travers la boutique d’application. Ce système permet au géant du Web de récupérer une commission sur chacune d’entre elles.

Remarque : les consultants en portage salarial informatique peuvent chercher des missions auprès de ces grands comptes. Ce dispositif se définit comme une forme d’emploi à l’intersection du salariat et de l’entrepreneuriat. Il permet aux freelances d’obtenir les avantages du travailleur en interne : retraite, prévoyance, congés payés, assurance chômage, etc.

Une vingtaine d’accords anticoncurrentiels auraient été signés

L’affaire opposant Epic Games à Google rappelle celui qu’il a initié contre Apple il y a deux ans. L’éditeur avait traîné les deux compagnies en justice. Le procès face à la firme de Mountain View a cependant moins retenti. Il pourrait toutefois connaître un revirement, à en croire un nouveau document dont Reuters s’est emparée.

Le média vient de publier des renseignements divulgués par une copie non censurée de la plainte du studio en 2020. Il rapporte que la société nord-carolinienne y invoque des manœuvres monopolistiques commises par Google pour :

  • Le Play Store ;
  • Son système d’exploitation mobile, Android.

L’entreprise aurait concrètement signé 24 accords avec des développeurs et éditeurs de logiciels présents sur sa boutique d’application. Elle voudrait les empêcher de créer des marchés de services et d’applications maison à coup d’argent. La plainte du studio derrière Fortnite dévoile que le groupe aurait promis :

  • 30 millions de dollars en 2020 à la filiale de Tencent Riot Games, à l’origine de Valorant ;
  • 360 millions de dollars entre 2020-2023 à Activision-Blizzard.

Google aurait conclu d’autres arrangements semblables avec l’Edtech Age of Learning, Ubisoft, Nintendo, etc., selon Reuters.

Pour mémoire, le géant de la recherche est visé par de nombreuses poursuites pour des pratiques antitrust. L’une d’entre elles émane d’une trentaine d’États américains, estimant également que la firme a poussé son magasin d’applications trop loin.

Le géant de Mountain View plaide non coupable

Epic Games alléguait que ces contrats ont été établis dans le cadre du programme « Project Hug ». Google avait créé cette stratégie pour éviter que ses revenus ne diminuent de milliards de dollars. Ceci si les célèbres studios sortaient du Play Store.

L’affaire entre la société nord-carolinienne et celle californienne n’a rien d’une première. L’année dernière, Epic Games accusait cette dernière d’avoir conclu des accords anticoncurrentiels des constructeurs de smartphones Android. Elle leur aurait demandé de ne pas installer des solutions d’installation d’applications alternatives à sa plateforme sur leurs appareils.

De son côté, le géant du Web a affirmé que le procès intenté par le studio était infondé. Il a en outre souligné que plusieurs informations erronées sont renfermées dans l’action. Le groupe explique que ses manœuvres sont essentiellement destinées à répondre aux attentes des programmeurs tiers. Pour lui, elles sont donc conformes aux règles de concurrence. Activision Blizzard a appuyé :

Google n'a jamais fait pression et ne nous a jamais demandé de ne pas concurrencer le Play Store. […]

Les allégations de l’éditeur californien le visant sont insensées, a souligné la compagnie.