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Not So Dark veut changer de modèle économique

À sa création, Not So Dark voulait développer un réseau de dark kitchen ou cuisines fantômes. Cependant, la start-up compte se détourner de ce modèle d’affaires pour se concentrer sur des marques virtuelles. Pour financer son projet, elle a organisé un tour de table qui s’est terminé le 26 septembre dernier.

Not So Dark a clôturé une ronde de financement en série B de 80 millions d’euros. Une somme qui porte à 105 millions d’euros le montant total qu’il a collecté depuis son lancement en 2020. Cette opération a été dirigée par Verlinvest et Kharis Capital en coopération avec Conviviality Ventures. Elle permettra à l’entreprise de basculer vers un modèle économique de marque virtuelle de livraison de plats cuisinés.

Dans ce projet, elle pourrait embaucher des consultants en restauration pour l’accompagner. Pour en trouver, l’on conseille de s’orienter vers une société de portage salarial. Attention toutefois à choisir la bonne en examinant les avis des anciens clients, sa réactivité, etc.

Répondre aux challenges structurels de la livraison

Not So Dark veut aider les dark kitchens ou cuisines fantômes à optimiser l’utilisation de leur cuisine. Ceci en leur permettant de capter des revenus additionnels sans augmenter leurs frais généraux. D’où l’intérêt de la start-up pour ce concept de franchise de marque virtuelle. Les restaurants le désirant peuvent concrètement acheter une licence auprès d’elle afin de commercialiser les recettes de l’une de ses marques. Celles-ci ont été conçues pour être simples à concocter pour ne pas concurrencer les autres repas proposés.

Le cofondateur de l’entreprise, Clément Benoit, explique que ce concept affiche un grand potentiel de développement et des coûts bas. Pourtant, révèle-t-il, celui-ci répond à tous les défis structurels du domaine de la livraison :

[…] Dans une logique bénéfique à l’ensemble des parties - consommateurs, restauration traditionnelle et plateformes de livraison.

L’associé gérant de Kharis Capital, Daniel Grossmann, indique pour sa part qu’ils ont analysé le marché des dark kitchens. Leur étude a montré que ce secteur s’agrandit vite, affirme-t-il, avant de poursuivre :

[…] Nous pensons que Not So Dark a craqué le modèle qui permet essentiellement à toutes les parties impliquées de développer leur activité de manière rentable tout en offrant aux clients des offres alimentaires alternatives et pratiques.

La pépite parisienne s'est déjà imposée comme un acteur de référence dans ce segment, a conclu le dirigeant.

Devenir le plus grand restaurant en Europe

En Belgique et dans une centaine de communes françaises, Not So Dark compte aujourd’hui 300 restaurants partenaires distribuant ses marques. Avec sa dernière levée de fonds, la société compte étendre son modèle de franchise sur tout le Vieux Continent. Son ambition est de devenir à terme le leader des restaurants européens sans détenir une seule cuisine.
Tout le monde a vu les cuisines fantômes se développer très rapidement durant la crise sanitaire. Not So Dark ne constituait qu’un concepteur de marques alimentaires virtuelles avec des plats à livrer exclusivement commercialisés sur :

  • Deliveroo ;
  • UberEats.

Un projet qui s’est répandu dans tout l’Hexagone en moins d'un an.
La start-up voulait initialement créer un modèle de marques virtuelles voué à regrouper plusieurs marques alimentaires dans une dark kitchen. Cependant, elle estime que le marché de ces structures est confronté à une complexité opérationnelle. La jeune pousse pense de surcroît qu’elle doit faire face à la concurrence déloyale pratiquée par la restauration classique. Ses fondateurs, Clément Benoit et Alexandre Haggai, ont ainsi très vite choisi d’abandonner ce modèle d’affaires. Une décision adoptée en dépit des 15 millions d’euros qu’ils ont déjà dépensés dans l’édification de leur réseau de cuisines.