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Les tensions sur le marché français du travail se sont à nouveau amplifiées en 2021

Le ralentissement économique devrait provoquer en France un effondrement du nombre de postes créés durant les prochains mois de 2022.

Cet écroulement surviendrait après que quelque 95 000 emplois aient été générés entre avril et juin derniers dans le pays. Une belle performance qui est enregistrée dans un contexte d’extrême morosité.

Les pénuries de talents sur le marché de l’emploi se sont affaiblies en 2020. Cependant, elles se sont ensuite à nouveau accentuées dès l’année d’après et ont battu le niveau record observé en 2011. Une étude de la Dares dévoile que le manque de personnel s’est amplifié dans toute la France. Elle apprend aussi que ce problème a surtout été relevé dans les télécommunications, l’informatique, l’industrie et le bâtiment.

Pour remédier à cette difficulté de recrutement, les entreprises peuvent faire appel à une société de portage salarial. Cette solution leur permettra d’engager un consultant indépendant affilié à l’établissement pour répondre à un besoin interne de leur organisation.

Le nombre d’emplois créés s’est amoindri au deuxième trimestre 2022

En 2021, les tensions sur le marché du travail ont dans l’ensemble touché 70 % des métiers. Pour tenter de régler ce problème, Pôle emploi envisage de créer une réserve de chômeurs employables rapidement. D’après des documents internes de l’organisme, ce vivier serait mis en place dans chacune de ses 900 antennes. Il concernerait les filières les plus tendues.

Parallèlement aux difficultés liées à l’embauche, le nombre de productions d’emplois salariés a diminué en avril-juin 2022, en un an. Il a baissé de moitié comparativement à la même période de l’année écoulée, passant de :

  • 200 000 à fin juin 2021 ;
  • 100 000 au commencement de l’été 2022.

Dans ce cadre, l’intérim se trouve dans une situation difficile depuis un semestre. Le basculement de cet indicateur clé de la situation du marché du travail incite au mieux à la circonspection. Dans les conditions les plus mauvaises, il annonce la venue de pires jours dans le futur.

Les créations d’emploi devraient d’ailleurs poursuivre une courbe descendante entre juillet et décembre 2022. À noter qu’un affaiblissement du développement économique a engendré un retard de 3-6 mois sur l’emploi. Dans la continuité du manque de dynamisme remarqué maintenant sur l’activité, cette régression devrait même persister jusqu’au début 2023.

L’emploi salarié a atteint un record fin juin 2022

Ce revirement de tendance semble avoir été anticipé. Le régime d’assurance-chômage prévoyait déjà en juin dernier une chute significative des emplois générés en 2023. Il prédisait dans ses dernières projections financières un solde positif réduit à 52 000 postes créés sur cet exercice. Le renouement avec des chiffres satisfaisants sur la production d’emplois semble encore loin. L’Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce ne s’attendant qu’à 80 000 postes créés d’ici deux ans.

Une bonne nouvelle vient cependant nuancer ce paysage très désolant. L’économie a généré entre avril et juin 2022 95 300 nouveaux postes salariés en France. Le nombre total d’emplois créés dans le pays a grimpé, grâce à cette production, à :

  • Presque 2 millions depuis 2015, quand la France a basculé dans une politique de l’offre ;
  • 1,5 million depuis la sortie du premier confinement en 2020 ;
  • 561 000 par rapport au deuxième trimestre 2021.

L’emploi salarié a établi le 30 juin dernier son plus haut historique du fait de cette hausse. La France métropolitaine a alors compté à cette date 26,65 millions d’individus occupés.

L’augmentation entre avril-juin 2022 découle surtout de l’accroissement au niveau de l’emploi salarié privé, avec 93 000 postes en plus.