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Le bilan du portage salarial pendant le confinement

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Le confinement a été une période particulièrement difficile pour les indépendants et les micro-entrepreneurs. Les salariés en portage salarial, à mi-chemin entre l’entrepreneuriat et le salariat, ont connu beaucoup moins de problèmes. Vous souhaitez connaître la situation du portage salarial pendant le confinement ? Notre article vous explique en détail le bilan (positif) de ce statut en période d’incertitude et de crise.

Le bilan du portage salarial en période de confinement

Un consultant en portage salarial bénéficie d’un certain nombre de droits et d’obligations en lien avec son statut. Ces points font partie de la convention collective de ce secteur spécifique. Ainsi, il est nécessaire d’observer chaque point afin de réaliser un bilan complet du portage salarial.

La question du lieu d’exercice des missions

Le libre choix du lieu de travail est un vrai avantage des salariés portés énoncé par l’article 23 de la convention collective. Contrairement aux salariés de droit commun, un consultant en portage salarial peut choisir son lieu de travail. Certaines missions impliquent de se déplacer dans les locaux de l’entreprise cliente. Néanmoins, avec le confinement, un consultant porté pouvait opter pour des missions à 100 % en télétravail.

La gestion autonome de l’emploi du temps

L’article 27 de la convention collective garantit, aux salariés portés, de pouvoir organiser librement leur emploi du temps. Ainsi, avec le confinement et la fermeture des écoles, le travail pouvait parfois se décaler à des horaires inhabituels. Le portage salarial permet donc de concilier vie de famille et vie professionnelle, en temps normal comme en temps de crise.

L’entretien de son réseau de clients

Un consultant en portage salarial a la possibilité de sélectionner ses missions. Cette sélection peut s’opérer en fonction de ses besoins, de ses envies ou de certaines contraintes personnelles. Un consultant en portage salarial a eu la possibilité, pendant le confinement, de choisir également sa clientèle. Néanmoins, comme les missions ont été moins nombreuses, un consultant a pu accepter des missions qui ne correspondaient pas tout à fait à ses critères.
Il est toutefois important de souligner que les missions en portage salarial correspondent à des travaux indispensables, de haute valeur ajoutée. Ces missions ont donc pu être ajournées, mais les entreprises clientes conservent malgré tout le besoin.

La réalisation d’un bilan mensuel

Inscrit également dans la convention collective avec l’article 20, ce bilan obligatoire a été particulièrement utile pendant le confinement. En effet, les consultants en portage salarial ont pu faire un état des lieux de leurs missions et de leur portefeuille clients. Ces échanges permettent alors de lutter contre le sentiment d’isolement. A contrario, certains indépendants ont mal vécu cette période, se sentant abandonnés et livrés à eux-mêmes.

Le respect des mesures de distanciation physique

Un consultant en portage salarial est un expert dans son domaine. Il s’agit, dans la très grande majorité des situations, de missions qui s’adaptent particulièrement au télétravail. Ainsi, la mise en place des gestes dits « barrière » ou de la distanciation physique n’a pas été difficile à appliquer.
Par ailleurs, cette période a été l’occasion, pour de nombreux consultants portés, d’expérimenter les outils de visioconférence. Ainsi, la crise sanitaire a nécessité de repenser ses pratiques de travail, l’organisation des réunions et les relations avec ses clients.

La question du chômage partiel

Un des points essentiels du portage salarial pendant le confinement réside dans la mise en place du chômage partiel. En effet, contrairement aux indépendants et comme les salariés, les consultants portés ont pu bénéficier de cette aide précieuse.
Néanmoins, il faut souligner que ce dispositif comporte des différences notables avec les salariés « classiques » . En effet, dans les autres entreprises, ce sont les dirigeants qui vont effectuer une demande de chômage partiel pour tout ou partie de leurs salariés. En règle générale, la procédure obtient une validation rapide. Le gouvernement a toutefois annoncé que des contrôles vont s’opérer. Il s’agit d’éviter que des salariés officiellement en chômage partiel poursuivent une activité en télétravail.
Pour un consultant en portage salarial, il était nécessaire de répondre aux critères suivants :

  • Disposer d’un contrat en cours avec une entreprise de portage salarial. En effet, cette dernière est l’unique interlocuteur permettant de commencer un dossier de demande de chômage partiel.
  • Connaître une situation d’annulation d’une ou plusieurs commandes en cours. En effet, si les entreprises clientes poursuivent leur projet, il n’est pas possible de se mettre en chômage partiel.
  • Ne pas percevoir d’indemnités retraite. Les retraités sont nombreux à cumuler une activité en portage salarial avec leur pension de retraite. Ils sont, d’office, exclus du dispositif.

Dans la plupart des cas, le choix du chômage partiel s’explique par la mise en pause des projets des entreprises clientes. Il est alors essentiel, pour les consultants portés, de s’organiser de sorte à être prêt lorsque les missions vont redémarrer. Dans certains secteurs, le redémarrage risque d’être aussi brutal que l’arrêt datant du 17 mars 2020.

Se lancer en portage salarial : comment faire ?

Un contrat de portage salarial est accessible à l’ensemble des professionnels qui le souhaitent. Il s’agit, de manière très concrète, de déléguer les tâches administratives à un tiers expert. Ce tiers est obligatoirement une entreprise agréée permettant de recruter en portage salarial.
Ainsi, il existe deux moyens de se lancer en portage salarial :

  • Disposer d’un contrat de prestation avec un ou plusieurs clients. Le recours à une entreprise de portage salarial permet alors de sécuriser l’opération. Il convient, toutefois, de bien s’informer sur l’entreprise de portage, car la qualité des prestations est variable d’une société à une autre.
  • Répondre à une offre de mission émise par une entreprise de portage salarial. Dans ce cas de figure, l’entreprise cliente a fait la démarche de recourir à un professionnel en portage salarial. Le cadre est donc prêt et le consultant n’a plus qu’à réaliser la mission sans se soucier des formalités administratives.

Le consultant en portage salarial dispose du statut de salarié. Il dispose alors d’un bulletin de paie et des avantages associés à tous les salariés « classiques ». Il peut alors se concentrer pleinement sur les missions à réaliser.