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La formation importe beaucoup aux salariés français

formation professionnelle

Le Cegos a présenté son étude annuelle « Transformations, Compétences et Learning ». L’entreprise a sondé 377 DRH-RRH (dont 1 001 français) d’organisations publiques ou privées d’au moins 50 employés. Concernant les salariés, 4 005 individus ont été sollicités (dont 60 Français). Ces personnes proviennent du Brésil, du Singapour, du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie, de l’Allemagne et de la France.

L’édition 2022 du baromètre international « Transformations, Compétences et Learning » du groupe Cegos vient d’être publiée. Il révèle que le compte personnel de formation (CPF) représente une solution efficace pour renforcer les compétences, d’après plusieurs salariés. De manière détaillée, 84 % des sondés partagent cet avis.

Pour remarque, les consultants portés peuvent aussi accéder à ce dispositif. Qu’est-ce que le portage salarial ? Il s’agit d’une forme d’emploi mélangeant freelancing et salariat qui s’est fortement développée depuis la crise sanitaire. Tant elle confère aux professionnels indépendants les mêmes droits qu’un employé ordinaire (CPF, mutuelle d’entreprise…). Ces travailleurs gardent en même temps leur autonomie et liberté.

Les RH désirent externaliser l’élaboration de leurs offres de formation

Le Cegos a également appris que 80 % des salariés français affirment que leur organisation satisfait leurs besoins d’amélioration des compétences. 41 % d’entre eux déclarent cependant qu’elle y répond trop tardivement. 42 % disent que la réponse fournie survient à temps. À l’échelle internationale, ces proportions s’établissent respectivement à 42 % et 40 %.

L’offre de formation en France demeure pour autant complexe, nonobstant la loi Avenir professionnel adoptée en 2018. Un département des ressources humaines sur trois a externalisé la création de leur programme de formation. 66 % d’entre eux aimeraient le faire. Dans le même temps, 32 % des DRH-RH en France ignorent jusqu’à maintenant tout du dispositif Pro-A. 71 % assurent en revanche déjà ou envisagent de demander des financements publics pour construire des parcours de mobilité certifiant.

En parallèle, 40 % des DRH-RH tricolores peinent toujours à parvenir à un alignement entre :

  • Leur offre de formation ;
  • Les besoins en compétences de leur organisation.

Au niveau international, 55 % de ces cadres (+10 points comparativement à 2021) éprouvent cette difficulté. L’enjeu implicite concerne notamment la technologie.

Certains enjeux risquent de modifier les métiers

D’après le manager d’expertise et d’offre ingénierie de formation chez Cegos, Grégory Gallic, l’utilisation de l’intelligence artificielle :

[…] Pourrait être davantage développée pour prescrire des parcours formatifs à partir de diagnostics personnalisés, mais cela demande des compétences spécifiques en data analyse. […]

Il continue que plusieurs données, qui pourraient pourtant améliorer l’expérience utilisateur, sont d’ailleurs inexploitées.

Cegos rapporte aussi que l’inquiétude d’une modification, voire d'une suppression, de leur profession diminue chez les employés du monde entier. Cette décrue, intervenant malgré les transformations sociétales, climatiques et technologiques, s’observe particulièrement chez les Français. Seuls 17 % des travailleurs tricolores (-10 points comparativement à 2021) craignent que leur métier puisse disparaître. 61 % redoutent toutefois que le contenu de leur emploi change. Ceci en raison des enjeux majeurs de transformation qui engendreront des effets sur les compétences et l’emploi d’ici à 2024.

Parmi ceux-ci, les professionnels RH sondés autour du globe citent premièrement la digitalisation, avec 61 % des avis. Elle est suivie par :

  • L’évolution des modèles de management et de leadership (22 %) ;
  • La transition écologique (31 %) ;
  • L’inclusion et la diversité (37 %) ;
  • La cybersécurité (39 %) ;
  • Les nouveaux modes de travail (52 %).

La France se distingue des autres pays en considérant les nouvelles organisations du travail en tête de liste (47 %). La transition écologique, elle, arrive au quatrième rang (40 %).