Kalray peut désormais accélérer son développement et vise un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros. La jeune entreprise tricolore, qui ambitionne de devenir le Nvidia européen, vient en effet de boucler une levée de fonds. Elle prévoit entre autres d’utiliser l’argent réuni dans la conception de ses nouveaux processeurs et le recrutement de nouveaux collaborateurs.
Le 2 décembre dernier, Kalray a communiqué avoir terminé un tour de table avec un montant inespéré. La start-up a déclaré avoir collecté 24,4 millions d’euros alors qu’elle prévoyait initialement de réunir 10 millions d’euros. Dans le détail, 2,7 millions d’euros ont été levés à travers la plateforme PrimaryBid et 21,7 millions d’euros auprès d’investisseurs qualifiés. Ce financement devrait aider la firme à poursuivre son démarrage extrêmement prometteur.
L’entreprise prévoit d’augmenter son personnel. Recourir à une société de portage salarial lui permettrait d’externaliser ses ressources. Cette option contribue à éviter les démarches administratives liées à la gestion des salaires des consultants. Elle garantit par ailleurs un coût maitrisé pour les sociétés.
La création des nouveaux processeurs en marche
Le président du directoire de la jeune pousse, Eric Baissus, annonce qu’afin de soutenir sa croissance commerciale, elle va :
Recruter une trentaine de personnes au cours de 12 prochains mois.
La start-up amplifiera son ancrage de l’autre côté de l’Atlantique, puisqu’elle veut accélérer sa croissance sur ce marché clé, explique-t-il. Le responsable détaille que les effectifs de la société doivent atteindre 250-300 collaborateurs d’ici la fin de l’année prochaine. Les postes à pourvoir se situeront principalement dans l’Hexagone, sur les sites de Sophia Antipolis et Grenoble, indique-t-il.
Toutefois, 80 % de l’argent récolté seront investis dans le développement de semi-conducteurs de nouvelle génération. Le but de la start-up est de conserver son avance par rapport à ses concurrents. La sortie de ces puces de demain est attendue pour 2025.
Spécialisée dans les puces dédiées au calcul haute performance, Kalray s’appuie pour l’instant sur TSMC pour construire ses processeurs. Ses cartes d’accélération sont en revanche fabriquées par Wistron. La start-up grenobloise cherche toutefois à rapatrier une part du volume de production du composant. Elle a d’ailleurs déjà trouvé un prestataire électronique siégeant dans l’Hexagone et en mesure d’en fabriquer quelques milliers d’unités mensuels. Appuyé par le gouvernement à l’occasion du plan France Relance, le projet devrait se concrétiser l’année prochaine.
La start-up veut augmenter son chiffre d’affaires
Lancée en 2008, Kalray propose un nouveau type de semi-conducteur consacré au traitement massivement parallèle. Ses processeurs conviennent au traitement en un seul coup d’immenses flux d’informations pour pouvoir prendre des décisions majeures en temps réel. Ils sont utiles pour l’exploitation de datas provenant de Edge et du Cloud. Outre ses cartes d’accélération et sa puce DPU (Data Processing Unit), la start-up propose des offres logicielles de :
- Sauvegarde des données ;
- Gestion des fichiers.
Elle affirme que sa solution garantit une efficacité accrue des centres de données. Selon Eric Baissus, l’énorme réussite de leur récent tour de table leur assure la continuité de leur développement pour :
Devenir un leader mondial.
En 2022, Kalray espère multiplier par 20 ses revenus pour atteindre les 20 millions d’euros. La société compte ensuite les porter à 40 millions d’euros en 2023. Son objectif final est de parvenir à 100 millions d’euros de recettes. À ce jour, le chiffre d’affaires de la jeune pousse provient de la distribution :
- De cartes d’accélération du traitement des datas dans les centres de données ;
- De programmes informatiques connexes.
L’entreprise se prévaut par ailleurs d’avoir signé un contrat conséquent avec un géant américain des datacenters. L’accord affiche un potentiel commercial supérieur à 100 millions d’euros.