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Le gouvernement français défend son projet de report de l’âge de la retraite

reforme des retraites

Les discussions liées à la future refonte des retraites continuent. Dans ce contexte, la cheffe de l’Exécutif, Élisabeth Borne, a dévoilé les contours du projet. À commencer par le passage progressif de l’âge de départ de 62 ans à 65 ans. La responsable politique s’est aussi exprimée sur d’autres sujets, notamment les carrières longues et l’âge d’annulation de la décote.

La réforme des retraites sera présentée à l’Assemblée nationale le 15 décembre 2022. Par la suite, elle sera soumise en Conseil des ministres en début de l’année prochaine. Le 1er décembre dernier, la Première ministre, Élisabeth Borne, a accordé une interview au Parisien. Pendant l’entretien, elle a souligné la nécessité de cette refonte pour la survie du système français.

Parmi les principales mesures du projet figure le décalage graduel de l’âge de la retraite à 65 ans. Ce report devrait impacter le chômage des seniors. Une problématique face à laquelle le portage salarial constitue une solution. Ce dispositif permet de toucher des revenus assez réguliers pour préparer ses vieux jours.

La génération 1961 sera la première concernée

Élisabeth Borne a déclaré que la réforme des retraites contribuera à restaurer toute leur place aux personnes âgées dans l’entreprise. Un recul de l’âge de départ améliore automatiquement le taux d’emploi de cette population, selon elle. La cheffe du gouvernement a appuyé :

Cela a été le cas avec le report de 60 à 62 ans. Il faut aussi responsabiliser les entreprises pour qu’elles ne se séparent pas des seniors et les embauchent.

Avec ce projet de refonte, plusieurs générations devront travailler des mois supplémentaires afin d’obtenir une pension à taux plein. Concrètement, l’allongement progressif se traduit par un différé de 4 mois par an. Il s’appliquera dès l’an prochain pour s’achever en 2031. À compter de la génération née en 1970, l’âge légal de la retraite s’établira désormais automatiquement à 65 ans. Du côté de leurs aînés, il s’élèvera à :

  • 1969 : 65 ans ;
  • 1968 : 64 ans et 8 mois ;
  • 1967 : 64 ans et 4 mois ;
  • 1966 : 64 ans ;
  • 1965 : 63 ans et 8 mois ;
  • 1964 : 63 ans et 4 mois ;
  • 1963 : 63 ans ;
  • 1962 : 62 ans et 8 mois ;
  • 1961 : 62 ans et 4 mois.

L’Exécutif s’ouvre à toute idée pertinente

Tous les syndicats se sont déclarés hostiles à l’égard du décalage graduel de l’âge de la retraite d’ici 2031. Mais la locataire de Matignon a gardé ses positions malgré leur contestation. D’après elle, cette mesure s’impose dans un souci de rééquilibrage du système dans les 10 ans :

Mais s’il y a un autre chemin proposé par les organisations syndicales et patronales qui permette d’atteindre le même résultat, on l’étudiera.

Élisabeth Borne a précisé qu’elle comptait prêter attention à la suggestion du Sénat. La chambre haute du Parlement propose un décalage de l’âge de la retraite à 64 ans. La durée de cotisation augmentera néanmoins en échange.

Le projet de l’Exécutif est programmé pour une prise d’effet avant l’automne 2023. La locataire de Matignon a garanti qu’il écarte l’éventualité :

  • D’une hausse de l’âge de suppression de la décote, qui restera donc à 67 ans ;
  • D’un accroissement du coût du travail par des cotisations additionnelles ;
  • D’une diminution du montant des pensions.

Le gouvernement songe par ailleurs à soutenir les temps partiels en fin de carrière. Il prévoit également d’améliorer la prise en considération de la pénibilité et d’adoucir le mécanisme des carrières longues. Davantage de détails sur ces plans devraient être divulgués prochainement.