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Comment rendre le ravitaillement des circuits courts plus performant ?

InTerLUD a réuni début novembre dernier chambres d’agricultures, associations de producteurs, etc., autour d’une conférence tenue à distance. L’événement était notamment axé sur les démarches à adopter dans l’optique d’améliorer les circuits courts d’approvisionnement alimentaire. Ces derniers sont devenus un enjeu d’importance pour le marché national. Les protagonistes ont également évoqué les problématiques à surmonter.

L’initiative InTerLUD (Innovations Territoriales et Logistique Urbaine Durable) a organisé le 8 novembre 2022 un séminaire en ligne. Un événement au cours duquel les participants ont réfléchi sur un certain nombre de questions. La façon d’accroître la résilience alimentaire des collectivités a notamment été abordée. De même, des solutions qui permettraient de renforcer la performance d’approvisionnement des circuits cours de proximité ont été avancées.

Les consultants logistiques indépendants ont tout avantage à visionner l’enregistrement du webinaire, il est disponible en ligne. Ces professionnels peuvent notamment devenir travailleurs portés afin de bénéficier des avantages du salariat tout en opérant en freelance. Pour ce faire, il leur suffit de signer une convention d’adhésion auprès d’un établissement de portage salarial.

Plusieurs problématiques sont à approfondir

Les participants au webinaire ont ainsi discuté deux axes majeurs :

  • Rechercher des moyens pour optimiser les circuits courts ;
  • Créer et pérenniser l’autonomie alimentaire dans les divisions territoriales définies en précisant les enjeux des circuits courts alimentaires de proximité (CCAP).

Pour ce faire, la redéfinition de ces derniers s’impose. Le ministère de l’Agriculture désigne le concept comme :

Un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire.

La chargée de projet innovation et R&D chez Sogaris, Suzanne Friedrich, voit dans ces CCAP plusieurs problématiques. Elle explique que l’approvisionnement des circuits courts alimentaires de proximité ne constitue pas un modèle réduit des circuits longs. Elle souligne que des tâches logistiques propres aux CCAP apparaissent en nombre.

La complexité est aussi basée sur le grand nombre de canaux de distribution : places de marché, B2C, B2B, etc. Le sujet du modèle économique doit par ailleurs être pris en considération. Les producteurs peuvent en effet être confrontés à des tâches de ravitaillement extrêmement dispendieuses. InTerLUD a découvert que cet approvisionnement, qui peut mobiliser 20 à 30 % du chiffre d’affaires des producteurs, représente généralement :

Un des facteurs limitants du développement des circuits courts alimentaires de proximité.

Des territoires veulent réfléchir sur la logistique alimentaire

Enfin, l’on doit aussi s’interroger sur l’acheminement et la solution pour l’optimiser afin d’amoindrir l’impact CO2. Compte tenu de ces problématiques, les moyens d’action des territoires résident entre autres dans :

  • L’instauration des groupes d’approvisionnement sur l’ensemble du secteur dans le but d’apporter des espaces de coopération avec les producteurs ;
  • Le droit européen (les directives de la politique agricole commune) et français (loi Climat et Résilience, Egalim 1 et 2).

Pendant le webinaire, InTerLud a été soutenu par des experts des circuits courts, chercheurs et acteurs sur le terrain. Ce rendez-vous a été planifié en réaction à une vive demande de la communauté du programme. Le chargé de mission logistique urbaine durable de Logistic Low Carbon, Sébastien Desroques, révélait :

Environ 25 % de la population française habite dans un territoire engagé dans InTerLUD.

Sur ces collectivités, 33 % ont déclaré vouloir travailler sur le sujet de l’approvisionnement alimentaire, a-t-il ajouté. Il précise qu’elles désirent plus exactement se pencher sur les circuits courts. InTerLUD a composé une fiche méthodologique pour satisfaire les besoins de cette filière. 10 % du secteur alimentaire tricolore s’appuient sur ce segment. Cette fiche est consultable sur le site web de l’initiative. Ce document cite notamment les bonnes pratiques à suivre en matière d’approvisionnement alimentaire.