News Actu links

Certains employés limogés par Twitter ont été invités à revenir

twitter

Twitter a réalisé au début de ce mois-ci une énorme réduction de sa masse salariale. 3 750 collaborateurs ont alors été débauchés. Après s’en être débarrassée, la multinationale a cependant rappelé plusieurs, rapportent deux médias américains spécialisés. Elle a compris l’utilité de l’expérience et des compétences de certains d’entre eux, explique-t-on.

À peine s’être emparé de Twitter, Elon Musk a pris d’importantes décisions, dont la dissolution de son Conseil d’administration. Il est ainsi devenu son seul dirigeant. Le nouveau propriétaire du réseau social a également licencié 50 % de ses collaborateurs le 4 novembre 2022.

Concernant les salariés voulant se reconvertir dans un autre métier, cette circonstance constitue une occasion pour concrétiser ce projet. Les professionnels qui le souhaitent peuvent ainsi devenir consultant freelance, par exemple. Face au marché de l’emploi d’aujourd’hui, l’adoption de ce statut s’avère intéressante. Il représente un parfait moyen pour protéger sa carrière contre le ralentissement de l’activité. Le dispositif permet d’éviter la dépendance à un seul employeur.

Beaucoup ont été mis à pied par erreur

Elon Musk compte transformer intégralement l’application. Il veut, entre autres, conditionner l’obtention d’un compte certifié à un abonnement payant. Pour en profiter, les utilisateurs devraient ainsi débourser 8 dollars par mois.

Pour mener ses nouveaux projets, l’entrepreneur a missionné des ingénieurs de Tesla afin d’analyser le travail des employés de Twitter. Les collaborateurs remerciés ont été sélectionnés à partir des résultats de cette observation. Le dirigeant a posté sur la plateforme qu’il n’existe :

Malheureusement pas d'autre choix quand l'entreprise perd plus de quatre millions de dollars par jour.

Tous les individus concernés par la compression de personnel ont reçu trois mois d’indemnités, se défendait-il.

Ce plan de licenciement de la multinationale semble toutefois avoir été mal réfléchi. Celle-ci ayant contacté certains salariés évincés dès le 5 novembre 2022 pour leur demander de reprendre leur travail.

Mentionnant des sources proches de l’affaire, Business Insider et Bloomberg News évoquent des licenciements par erreur pour des dizaines d’entre eux. D’autres ont été remerciés avant que la nouvelle direction ait saisi l’importance de leur expérience et de leurs savoir-faire, ajoutent-ils. Ceci pour les nouvelles fonctionnalités que désire le nouveau patron de l’oiseau bleu.

Certains ont décliné l’offre du réseau social

Plusieurs employés limogés pourraient par exemple jouer un rôle clé dans le projet d’inventer une version payante du réseau social. Une source interne au groupe a admis auprès de Business Insider que ces travailleurs :

[…] Sont essentiels au fonctionnement de l’écosystème de Twitter.

Ces détails accentuent le caractère sans fondement d’un processus de licenciement déjà décrié pour sa virulence et son aspect désordonné. Offusqués par la démarche du multimilliardaire, certains collaborateurs que l’entreprise veut réembaucher refusent de la réintégrer. L’une des sources de Business Insider a même révélé qu’un individu a repoussé l’offre, puisqu’il :

  • Éprouvait le sentiment d’être utilisé ;
  • Craignait de perdre son emploi d’ici peu.

Les nouvelles conditions de travail encouragent de surcroît au départ. Des responsables de Twitter ont notamment exigé à des salariés de travailler 12 heures journalières, 7j/7, d’après CNBC. Ils totalisent ainsi 84 heures de travail par semaine.

Les collaborateurs épargnés par les licenciements sont confrontés à une énorme pression. Elon Musk a par exemple exigé de trouver des moyens pour réduire les coûts de la société. Il a ainsi ordonné de diminuer les dépenses d’infrastructure d’un milliard de dollars afin d’épargner de l’argent. Le projet, appelé « Deep Cuts Plan », a pour objectif d’économiser 1,5-3 millions de dollars par jour. Il cible entre autres les coûts occasionnés par les services Cloud et les serveurs.