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Les villes commettent-elles des erreurs dans leur action pour attirer les start-ups ?

Dans leur volonté de séduire les start-ups, beaucoup de communes dans le monde prennent toutes sortes d’initiatives (subventions, incitations fiscales…). Une démarche à l’opposé de ce que veulent vraiment ces jeunes pousses, selon certains experts. Pour cette raison, ont-ils découvert, plusieurs de ces villes échouent dans leur volonté d’attirer les start-ups.

Le Groupe Adrianople a conçu une carte des villes de start-ups autour du globe, intitulée Startup Cities Map. L’équipe de recherche de Thibault Serlet, directeur des études du cabinet de conseils, vient de la publier. Les informations qui y sont présentées sont disponibles sous licence Creative Commons et sont en open source. D’autres chercheurs peuvent ainsi les analyser et les partager. Cet outil fournissant des renseignements sur la facilité de faire des affaires dans les pays émergents.

Des marchés dans lesquels pourrait se développer le Portage salarial international. L’option parfaite permettant de travailler par mission avec des entreprises étrangères ou d’offrir cette opportunité à des talents à l’étranger.

Laisser les start-ups tranquilles

Dans ce cadre, plusieurs villes à travers la planète proposent différents programmes afin d’attirer les start-ups. Ceux-ci renferment divers programmes d’infrastructures financés par l’État, aides financières, formations professionnelles… Cependant, ils ne parviennent pas toujours à séduire les jeunes pousses.

Selon Thibault Serlet, toutes les villes disposent du potentiel d’attirer ces pépites, mais seules quelques-unes y réussissent. Les municipalités agissent de manière exagérée, souligne-t-il. L’expert explique que la majorité des start-ups ne prêtent aucune attention aux incitations fiscales, subventions… Ces entreprises veulent juste qu’on évite de les perturber afin qu’elles puissent se consacrer pleinement à :

  • La génération de valeur pour les clients ;
  • L’innovation.

Ivette Cano, qui a géré l’équipe de recherche et a confectionné la Startup Cities Map, appuie ce constat. Elle soutient que si les municipalités souhaitent plaire aux start-ups, l’inaction se révèle généralement préférable à l’action :

[…] Si les villes ressentent vraiment le besoin de faire quelque chose, alors elles devraient se limiter à réduire la paperasserie. S’il y a une chose à retenir de nos recherches, c’est que la microgestion gouvernementale fait plus de mal que de bien. […]

Établir réellement un environnement propice aux start-ups

La carte du Groupe Adrianople a été dressée pour l’ex-directeur technique de Coinbase et désormais entrepreneur Balaji Srinivassan. Cet investisseur définit une ville de start-ups de trois manières :

  • Une ville qui, par essence, constitue une start-up, à l’instar de Prospera, au Honduras, ou Gurgaon, en Inde ;
  • Une ville qui agit telle une start-up, telle que Singapour ou Miami ;
  • Une ville qui séduit les start-ups, à l’exemple d’Austin, au Texas, ou San Francisco, en Californie.

Thibault Serlet trouve logique que la liberté économique soit énormément liée aux communes qui réussissent à plaire aux jeunes pousses. Ivette Cano lui a dévoilé, indique-t-il, comment les informations de leur carte sont en rapport avec la liberté économique. L’expert révèle ainsi que trois quarts des villes les plus favorables au montage de start-ups et les plus novatrices :

[…] Sont situées dans des pays qui appartiennent aux catégories « libre » et « très libre » de l’indice de liberté économique 2022. […]

La meilleure voie à emprunter pour séduire les start-ups et soutenir l’innovation entrepreneuriale repose donc sur :

  • L’ouverture des marchés ;
  • L’efficacité réglementaire ;
  • La petite taille des gouvernements ;
  • La conformité aux principes de l’État de droit.

Thibault Serlet révèle que plus de 1 000 villes tiennent un discours extrêmement en faveur des affaires. Cependant, dans les faits, elles ne s’efforcent pas d’établir des paysages opportuns pour les start-ups.